Dans 150 ans, on s'en souviendra pas De ta première ride, de nos mauvais choix, De la vie qui nous baise, de tous ces marchands d'armes, Des types qui votent les lois , là bas au gouvernement, De ce monde qui pousse, de ce monde qui crie, Du temps qui avance, de la mélancolie, La chaleur des baisers et cette pluie qui coule, Et de l'amour blessé et de tout ce qu'on roule, Alors souris. Dans 150 ans, on n'y pensera même pas A la vieillesse qui prend, à leurs signes de croix, A l'enfant qui se meurt, Aux vallées du tiers monde, Au salaud de chasseur qui descend la colombe, A ce que t'étais belle, et des rives arrachées, Aux années sans sommeil, 100 millions d'affamés Aux portes qui se referment de t'avoir vue pleurer, A la cour solennelle qui condamne sans ciller, Alors souris. Dans 150 ans, on n'y pensera même plus A ce qu'on a aimé, à ce qu'on a perdu, Allez vidons nos bières pour les voleurs des rues ! Finir tous dans la terre, mon dieu ...